Hello, everyone!

Arcade Fire is an indie rock band formed in Montreal, Quebec, Canada comprising band members Win Butler, Régine Chassagne, Richard Reed Parry, William Butler, Tim Kingsbury, Sarah Neufeld and Jeremy Gara. Howard Bilerman, who played drums on the album Funeral, has since moved on to other projects. As of May 2005, the touring band includes horn player Pietro Amato and violinist Owen Pallett. Neufeld, Parry, and Amato also play in the instrumental band Bell Orchestre. Pallett, though not listed as a band member on the band's official site, both plays with the band live and, according to Butler, helped with the string arrangements for their second album, Neon Bible. Another member in the touring band is Marika Anthony-Shaw, a violist who played on Recording a Tape the Colour of the Light along with Sarah Neufeld and Richard Reed Parry with Bell Orchestre.

My dear friend Marilena sent more information about the band that featured as the cover of the Canadian edition of Time Magazine, in April 4, 2005. Thanks, Marilena!

Bengal.


L'Olympia de Dublin, où Arcade Fire jouait les 5 et 6 mars, et à celui de Paris, où le groupe canadien doit se produire les 19 et 20 mars, on trouve les mêmes guichets fermés en quelques heures, la même attente fébrile pour des concerts et un nouvel album, Neon Bible, qui n'ont pas fini de faire vibrer les coeurs. Sensation rock de l'année 2005, passé en quelques semaines, par la grâce (entre autres) d'Internet, du statut de combo culte à celui de phénomène, Arcade Fire est devenu en un album, Funeral, un groupe de référence.

Les murs de l' Olympia doivent encore trembler de l'incroyable communion vécue entre les Dublinois et les musiciens de Montréal. Les choeurs passionnés des Irlandais donnaient alternativement des allures de stade et de pub à ce théâtre rococo. Une ambiance qui décuplait la dynamique collective des dix multi-instrumentistes du groupe (qui fonctionne d'habitude à sept), au milieu d'un capharnaüm de guitares, violons, violoncelle, accordéon, claviers, mégaphones, percussions, vielle à roue... Comme si l'élan flamboyant et tourmenté de leurs chansons trouvait une résonance particulière dans la capitale de la verte Erin.

La part d'instrumentation folk peut en partie expliquer cette identification. Mais l'Américain Win Butler, immense dadais blond aux tristes yeux clairs et au bon sourire, qui mène la troupe avec sa compagne d'origine haïtienne, Régine Chassagne, perçoit d'autres connexions: "Nous sommes très proches de la façon dont les Irlandais aiment livrer leurs sentiments en musique, sans crainte de débordements émotionnels." The Edge, le guitariste de U2, est passé les féliciter en coulisses. En tournée, les stars irlandaises du rock - un des premiers groupes que Butler ait admirés - avaient pris l'habitude d'entrer en scène au son de Wake Up, un des titres les plus euphorisants d'Arcade Fire.

Comme U2, d'autres figures du rock tels David Bowie ou David Byrne avaient adoubé les Canadiens. Histoire, peut-être, de ne pas être largué par la génération Internet. Une critique dithyrambique rédigée par le webzine défricheur Pitchforkmedia avait allumé la traînée de poudre, relayée par le réseau des blogs avant d'éveiller l'attention des médias traditionnels. La légende veut que le 14 septembre 2004, jour de la parution de Funeral aux Etats-Unis sur le petit label Merge Records, tous les exemplaires aient disparu des magasins new-yorkais avant la fin de la journée.

MESSAGE CODÉ

Les mises en place devraient être cette fois suffisamment importantes. Le groupe s'est associé à une major, Universal, pour distribuer Neon Bible. Si Arcade Fire a également engagé le manager de Björk pour s'occuper de ses affaires, il a tenu à préserver son indépendance en créant sa propre structure de production - Sonovox - et en prenant économiquement en charge la promotion de l'album.

Résultat: un marketing moins agressif que la moyenne, pas de clip, un message codé diffusé sur leur site, une blague vidéo ("Juno award winning guitarist promojoke") disponible sur le forum Internet You Tube... Comme pour mieux protéger l'artisanat du groupe de la pression ambiante.

"On veut dissocier notre musique de la science qui consiste à faire aimer et acheter un produit aux gens, insiste Win. Nous essayons d'abord de rester nous-mêmes, d'exprimer des choses qui ont un sens. C'est pour cela que j'ai aimé des artistes comme les Pixies, Radiohead, Björk, Neil Young, Nirvana, Jacques Brel, la génération punk, dont Internet est un peu le prolongement."

Loin des turbulences de l'industrie musicale, Montréal n'est pas le pire endroit pour défendre une éthique. "Le groupe n'aurait sans doute pas pu exister ailleurs, estime le chanteur, on ne vient pas ici pour réussir mais pour s'épanouir artistiquement, parce qu'entre autres la vie y est moins chère." Comme pour encore mieux s'isoler, le groupe a acheté une petite église, en dehors de Montréal, afin d'y enregistrer son nouvel album.

Ce cadre a pu intensifier la thématique religieuse de beaucoup de nouvelles chansons de la Bible de néon, un titre inspiré de celui d'un roman de John Kennedy Toole. "Je suis fasciné par la frontière ténue existant entre l'horreur et la magnificence des choses faites au nom de Dieu, admet le chanteur. Cela tient peut-être à mon enfance texane."

L'Amérique de Bush, la noirceur du monde, la violence de l'actualité imprègnent aussi ce disque. "Aux Etats-Unis, la peur du terrorisme a tué tout débat d'idées. Difficile d'avoir une vision optimiste du monde. A notre niveau, nous essayons de penser cela en termes musicaux."

Marilena.

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